Textes d'Autres

Triste soir, alors que la fête bat son plein,

Un bel éclat succombe à un sombre destin.

Flamme vivante, il a brillé sur mon jardin

Comme la filante resplendit puis s'éteint.

Ce mal, dans les méandres de moi-même, m'atteint,

Point de dansant lendemain, sans mon musicien,

Seul, dans les ténèbres et le remous salin,

Mangé par Cerbère pleurant jusqu'au matin.

Le jour se lève, le cœur vide mais serein,

Je veux voir au-delà de cette nuit, plus loin.

Je veux rêver qu'un jour je serrerai ta main,

Danserai et me moquerai de tes patins.

Par le vif réconfort des mots de ton bouquin

Je veux fabriquer entre nos cœurs un lien,

Pour qu'en posant ma paume de main sur le mien,

Heureux, je puisse écouter la clave du tien.

Maintenant moins seuls, moins noirs, nous sommes essaim,

Le peuple des danseurs ont le même refrain.

En chacun de nous tous tu vis, sois en certain,

Nous allons resplendir au-delà du chagrin.

Désormais, Tinan ne te soucie plus de rien,

Le cœur entre deux rives, un pays se peint.

De ce monde, un grand homme et un bon citoyen,

Tu demeures, arrivant ainsi à tes fins.

Même les yeux secs, mon cœur hurle : " revient !! ",

La foi tenace, on se revoit un jour prochain !

Où que tu sois, si tu croises Az, Lom, Romain,

Soit mon absence soit leur ange, prends-en soin.

Je garde tous nos souvenirs dans un écrin,

Avec ton beau sourire j’affronte l'airain.

Ce n'est pas ce passage froid que je retiens

Mais l'immense joie d'avoir croisé ton chemin.



Sthatuko